Skip directly to content

Carnet de bord 2007

Novembre 2006

Je suis chez moi et je discute avec ma meilleure amie, en riant de tout et de rien. Quand soudain, elle me demande quand je compte sortir mon roman (La légende d'Aréna), qu'elle a déjà lu et dont je lui parle depuis 2003. Je lui dis, avec la mine concernée, qu'il me faut un éditeur. Que ce n'est pas possible sans éditeur et que personne ne veut du livre même si on le trouve bien. Soupir de la victime incomprise. D'accord, me dit-elle. Alors pourquoi tu ne le sors pas par tes propres moyens. Je rie. Car c'est l'idée la plus flippante et excitante que j'ai jamais entendue. Je n'en ai pas les moyens, je lui réponds sûre de moi.

Oui… mais une fois ma meilleure amie partie, je me questionne:

Je n'ai pas les moyens de faire mon livre seule.
Mais tu peux les trouver, non?
Personne ne va m'aider.
Qu'est-ce que t'en sais?
Bon, on se lance? Il est grand temps!

Décembre 2006

Je ressors La légende d'Aréna du placard. Première étape, car je n'ai pas touché à ma saga depuis plus d'un an, le relire pour voir si ce projet m'excite toujours autant… Oui! Alors la première étape est la correction du roman, le déblayage, le remettre en forme.


Fin du mois, c'est fait.
Et maintenant?
Tu ne te constituerais pas une petite équipe par hasard?

Janvier 2007

L'équipe, l'équipe, l'équipe. Je me rends compte que le travail en solo s'arrête ici. Il faut constituer une équipe. Mais pour ça, je dois être certaine de ce que je veux. Alors je décide de sortir mon roman en juin 2007. Je veux un format qui se rapproche du format de poche. Et je veux travailler avec des gens qui me mettent à l'aise et qui comprennent le roman.

Donc évidemment, je me tourne vers Pierre Efratas, mon professeur de roman à l'UEE, avec qui je suis restée en contact. Et je lui demande de but en blanc d'être le correcteur de mon roman. Il me dit oui. OUI!!!

Seconde personne : Jürg.
Là, c'est une autre histoire. Car j'aime tellement ce qu'il fait que je n'ose pas lui demander de m'aider. Mais étant le seul dessinateur pro que je connais, je lui demande s'il ne pourrait pas me diriger vers un jeune dessinateur que mon livre pourrait intéresser. Et là, cadeau du ciel. Il me dit que si j'attends le mois de mars, il me fera ma couv. J'hallucine ou quoi? Jürg va faire ma couv!!! Awsome!

Pour finir, je demande à mon frère, qui étudie le marketing, s'il pourra m'aider lors de la sortie du livre. OUI!!! Le travail peut commencer. Nous sommes 4, ça devrait le faire, non? Qu'est-ce que tu disais, déjà? Que personne voudrait t'aider, c'est ça?
La ferme!

Février 2007

Pendant que chacun vaque à ses occupations, moi je continue à préparer la sortie de mon livre dès que j'en ai le temps. Car j'étudie la réalisation et que j'ai des tournages de prévus. J'appelle une imprimerie pour me tenir au courant des prix et de la procédure à suivre. Mais il s'agit d'une imprimerie traditionnelle et, pour ce que je veux faire, ils ont la gentillesse de me diriger vers une imprimerie digitale, moins chère et plus rapide. Je les appelle, prends note des infos qui m'intéressent. Le livre sort en juin? Il doit être à l'imprimerie mi-mai pour faire des essais.
Mi-mai? mais c'est bientôt ça, non?
Commence pas à m'énerver, ok?

Mars 2007

Vous vous rappelez que je suis en train de préparer la sortie de mon livre? Hé bien en ce moment, je suis sur un tournage. Je fais assistante déco sur un court. Alors j'ai rangé mes cours pour me concentrer dessus vu que je n'aurai pas de nouvelles des autres avant… Jurg vient de m'envoyer les croquis pour la couverture. Je dois choisir celle que je préfère, puis on a rdv pour décider. Je les aime toutes. Une en particulier. Mais on ne peut pas l'utiliser car ça ne fait pas livre pour jeunesse. Jurg et moi tombons d'accord pour la même. Je retourne sur le tournage et lui s'attaque aux premiers crayonnés de la couv.

Avril 2007

Le tournage est terminé, Dieu merci. Il était éprouvant. Je peux me concentrer à nouveau sur le roman. L'échéance approche. Le travail sur la couv avance bien. Nous passons par différentes étapes, des esquisses au crayonné en passant par des épreuves de couleur. Jurg entre dans ma tête comme personne et, avec son propre style, ne trahit pas l'univers que je me suis créé. En fait, je savais depuis le début que si par un miracle quelconque je l'avais, il serait l'illustrateur parfait pour mon roman. Et nos séances de travail me prouvent que je ne me suis pas trompée. De son côté, Pierre Efratas travaille toujours sur la correction grammaticale, lexicale et syntaxique de mon livre. De son point de vue, le scénario est excellent, l'histoire attachante. Mais il faut revoir l'écriture. L'améliorer. J'ai la tartine, il faut mettre la confiture.

Pendant ce temps, j'ai une première vidéo à réaliser pour une amie de mon frère. Ça m'empêche de stresser car le mois de mai est proche. Fin avril, le verdict de Pierre Efratas tombe : Il faut réécrire tout le livre au présent et trouver une correctrice orthographique pour achever au mieux le roman.

What?
Ok, tu peux paniquer maintenant.

Mai 2007

C'est la fin, c'est la fin, c'est la fin. Je suis en montage de la vidéo pour l'amie de mon frère. En même temps, je remets tout mon texte au présent dans le temps records d'une semaine et demie. Mais Pierre Efratas étant absent, où vais-je trouver une correctrice orthographique qui relira le livre avant de l'envoyer à l'imprimerie pour les premières épreuves? Un jour que je vais à ma vidéothèque en traînant des pieds, je discute avec K., qui est derrière la caisse. Il me dit que sa copine a fait romane et qu'elle veut être correctrice. Il m'arrange le deal. Merci mon Dieu!!!

Isa travaille comme une bête et, en une semaine, le roman est entièrement corrigé. Je fais une première mise en page et l'envoie à l'imprimerie pour la première épreuve. Dans le même temps, je fais le tour des librairies avec des exemplaires de mon roman et le dépose ici et là, sauf quand on me dit non directement, sans l'avoir lu. Mon frère commence à penser au marketing autour du livre. C'est un autre problème.

La première épreuve est nulle. Je recommence la mise en page et le renvoie à l'imprimerie. Bingo!!! Le papier est bon, le texte est bien placé.
C'est la dernière ligne droite les enfants, faut pas lâcher!

Juin 2007

La couverture est enfin prête. Jurg a fait toute la maquette du livre. Nous nous sommes décidés pour le format et on va faire un essai du livre assemblé en entier pour voir ce que cela donne. 6 librairies roulent pour moi et attendent le roman pour le 29 juin. Avec Charles de Trazegnies (mon professeur de circuit économique de l'édition), nous avons établi un prix abordable me permettant de rentrer dans mes frais.

Oui, c'est l'un des derniers problèmes. Comment vais-je financer ces livres? J'attends, j'attends, j'attends.
Tu sais bien ce qu'il faut faire.
Mais je n'ai pas envie.
Tu as le choix peut-être?
Oui, mais il ne me plaît pas.

Finalement, je me résigne… Je vends tous mes DVD'S, choisis avec soin durant des années. J'ai mal au cœur. Et quand je les vois disparaître, j'ai envie de pleurer. Entre temps, mon oncle (le brave oncle qui tapait mes textes lorsque je n'avais pas d'ordi), réapparaît et me présente au "Capitaine" Jacques Goffin, qui est un graphiste de malade. Avec mon frère, ils créent mes affiches, mes marque-pages et en bonus, des cartes de visite pour moi.

Lorsque je reçois l'épreuve du livre achevé, cela ne me convient pas. Je dois encore changer quelque chose et il reste des fautes dans la quatrième de couverture. Il faut se dépêcher. Dans une semaine et demie, je dois fournir le livre et… il me manque un avocat. Au cas où, on ne sait jamais. J'ai besoin de conseils au niveau fiscal. Lors d'un dîner chez ma tante, elle m'en présente un, avocat fiscaliste ayant travaillé en France et officiant à présent à Bruxelles. Awsome.

29 juin 2007

Je suis dans la voiture de Audrey, une copine écrivain à moi. C'est elle qui, ce matin, m'accompagne faire mes dépôts. Tout a été prêt à temps. Nous avons commencé à quatre personnes et au final d'autres se sont rajoutés : Pierre Efratas (correcteur de style); Jurg (illustrateur); Sese Bossekota (marketing); Isabelle stricklesse (correctrice orthographique); Jacques Goffin (graphiste); Charles de Trazegnies (conseiller d'édition); Didier Dibathitia (avocat fiscaliste); l'équipe de Maes Printing (imprimerie digitale); Les 6 librairies qui diffusent actuellement le livre… ma meilleure amie (qui est à l'origine de tout ça)… et moi.

L'après :

Sur les 50 exemplaires destinés à la vente, 44 exemplaires ont été vendus à présent, sans publicité aucune, ce qui est vraiment cool.
Aujourd'hui, avec mon web master préféré, nous nous lançons dans l'aventure interactive de mon roman en créant le site de la saga.